Nos actions

Limiter le risque d’inondation

Objectif : non-aggravation

Limiter l’érosion et le ruissellement

Origine et conséquences du ruissellement agricole

Qu’est-ce que le ruissellement ?

Le ruissellement désigne le phénomène d’écoulement des eaux à la surface des sols.
La formation du ruissellement nécessite deux conditions :

  • L’intensité des précipitations doit dépasser la vitesse d’infiltration de l’eau dans le sol. La pluie ne s’infiltre plus, cela engendre un excès d’eau.
  • L’excès d’eau doit dépasser la capacité de stockage d’eau en surface. Les flaques débordent, cela provoque le déplacement de l’eau.

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Le principal facteur limitant sur le bassin versant de l’Austreberthe est l’infiltration. Les sols limoneux se déstructurent rapidement sous l’effet des pluies, ainsi la surface se colmate progressivement pour former une croûte de battance, quasi imperméable.

Les conséquences du ruissellement

En dehors des inondations de biens et de personnes, la conséquence la plus visible du ruissellement est l’érosion. Nous distinguons deux types d’érosion :

  • L’érosion concentrée : elle est localisée dans les fonds de vallons.
  • L’érosion de versant : elle peut être linéaire avec des rigoles visibles. Ou bien diffuse, sans traces distinctes ; les dépôts de particules à l’aval permettent toutefois de l’identifier.

L’érosion constitue un obstacle à l’exploitation des terres, toutefois, ce n’est pas la seule contrainte liée au ruissellement.

L’impact du ruissellement sur les exploitations agricoles

Le ruissellement a une incidence sur les rendements agricoles. Il engendre des pertes de levée des cultures ou des irrégularités dans celles-ci :

  • Les ravines entraînent les semences ;
  • La croûte de battance gêne la sortie des pousses, elle est aussi une cause de mortalité des pousses en cas d’inondation prolongée ;
  • Les dépôts de terre peuvent former des épaisseurs trop importantes pour l’émergence des cultures.

De forts ruissellements peuvent dégrader une culture jusqu’à la récolte.
​Le creusement des ravines est un facteur de casses matérielles, il complique également l’organisation des interventions culturales sur la parcelle.

Enfin l’érosion entraîne la perte de la meilleure terre, les horizons de surface étant les plus riches en éléments nutritifs. Les taux de transfert de terre liés à l’érosion en nappe sur les versants peuvent varier de 7 à 10 t/ha/an (de l’ordre de 1 mm/an) ce qui est considérable.

​​Il est nécessaire de chercher à diminuer les inconvénients et les dégâts des ruissellements : les trois principaux axes de gestion des ruissellements agricoles sont l’adaptation des pratiques culturales, la construction de petits aménagements d’hydrauliques douces et la préservation des herbages.

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Protéger la ressource en eau et la biodiversité

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Les actions sur les mares

Afin d’inscrire les mares dans sa nouvelle politique de gestion de l’eau à la fois quantitative et qualitative, le SMBVAS a effectué un recensement et une caractérisation des mares de son territoire en vue d’établir une stratégie d’action.

Une importante campagne de terrain a été menée en 2012 et 2013 par deux stagiaires de master 2. Au cours de cette prospection, différentes informations ont été récoltées ce qui a permis de faire une évaluation globale de l’état hydraulique (dimension, origine de l’eau, présence de limon etc.) et écologique (biodiversité, envasement, état des berges etc.) de chaque mare. 600 mares ont été ainsi caractérisées.

L’objectif était d’apporter une vue d’ensemble des mares sur le bassin versant de l’Austreberthe et de dessiner les grands axes d’une action de préservation des milieux sur le long terme.

Le SMBVAS, en collaboration avec l’Agence de l’Eau, a démarré le plan « Donnons vie aux mares » en 2014. Dans un premier temps, sept mares communales du territoire vont faire l’objet de plans de valorisation et de gestion écologique. Un diagnostic écologique sera élaboré sur chaque mare. Ensuite, un plan d’action sera proposé aux communes. Ces plans d’action auront comme objectif d’améliorer la qualité écologique des mares, optimiser son rôle hydraulique et la valoriser auprès des riverains. Ils comprendront notamment :

  • les actions d’entretien et les périodes d’intervention à respecter,
  • des préconisations des travaux de restauration à mettre en œuvre sur une période de 5 ans,
  • des préconisations pour connecter la mare avec les milieux naturels environnants (réseau des mares),
  • un plan de suivi de la biodiversité,
  • des éventuelles actions de valorisation auprès des écoliers et riverains (animations, pédagogie, sciences participatives…).

Le syndicat reste à la disposition des communes et des propriétaires privées pour des conseils techniques concernant la gestion ou la réhabilitation des mares. Aussi, sous certaines conditions d’éligibilité, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement technique et financier pour la création de mares.

Par ailleurs, le syndicat organise des animations pour les scolaires sur les mares communales en partenariat avec l’association CARDERE.

Pour aller plus loin

  • Les mares, Les albums du CAUE 76

Guide très complet destinés aux aménageurs du territoire, élus, ou particuliers qui ont envie d’aller loin dans la démarche

APPEL A PROJET REGION ET FEDER – BILAN de la réhabilitation 2020 – 2021

Réhabilitation de 10 Mares sur le territoire du SMBVAS

Dans le cadre d’un appel à projet cofinancé par la Région Normandie via le programme Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), 10 mares ont été réhabilitées sur le territoire du Syndicat Mixte de Bassins Versants de l’Austreberthe et du Saffimbec.

Les intérêts des mares pour le territoire sont multiples : préservation de la biodiversité, lutte contre l’érosion des sols, épuration des eaux de ruissellement, ornementation du paysage, etc. C’est pourquoi le SMBVAS œuvre depuis de nombreuses années à leurs restaurations. Ainsi, 10 mares en 2020 et 2021 ont pu être réhabilitées avec le soutien financier de la Région Normandie et l’Union Européenne. Le montant total du projet s’élève à 50 000 €.

Les réhabilitations ont consisté à réouvrir les mares qui étaient en stade d’atterrissement. Naturellement, une mare se comble, au fur à mesure le volume d’eau libre disparaît, ronces et arbustes colonisent la mare, ne lui permettant plus de jouer son rôle de zones humides.
Les travaux du SMBVAS ont consisté à élaguer et curer les mares afin de permettre l’ensoleillement de celles-ci, favorisant de nombreuses espèces comme les amphibiens et les odonates. Sur certains sites, des clôtures ont été implantées pour éviter que les animaux ne piétinent la totalité des berges et ne dégradent pas la qualité de l’eau de la mare.

Pour chaque mare, des conseils ont été donnés aux propriétaires, afin que l’entretien de la mare soit optimum pour la biodiversité. Ainsi, l’introduction d’espèces animales telles que les canards et les poissons sont proscrits. En effet, ces espèces dégradent le milieu et empêchent la bonne reproduction d’espèces menacées comme le triton crêté ou l’alyte accoucheur.
Enfin, pour toute personne résidente sur le territoire du SMBVAS des conseils peuvent être apportés pour le bon fonctionnement de vos mares et tout projet de réhabilitation sera étudié.

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Ce projet est cofinancé par le Fonds Européen de Développement Régional

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Communiquer et sensibiliser

Travailler sur la conscience du risque est un axe majeur du travail pour le SMBVAS. Après 10 ans sans inondations, la conscience du risque est proche de zéro. Alors que le syndicat a bénéficié d’une dynamique importante liée à la pression politique des années 90, 10 ans après il n’en reste plus rien.

En témoignent les résultats de l’enquête réalisée par le SMBVAS auprès de 200 entreprises de la vallée : 20% ne savent pas si elles sont inondables. Celles qui le sont ont eu des difficultés à nous fournir des informations précises pour les raisons suivantes :

  • minimisation de l’évènement,
  • changement du personnel dans l’entreprise
  • oubli des évènements
  • déni de l’inondation
  • impression que cela ne se reproduira plus.

Travailler sur la conscience et la culture du risque est l’axe majeur du 2ème PAPI de l’Austreberthe (2013-2018). Plusieurs publics cibles sont visés à travers différentes actions

  • Les élus
  • Les scolaires et étudiants
  • Les entreprises et aménageurs du territoire
  • Le grand public

Dans ce cadre, le SMBVAS a développé 3 types d’actions :

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L’accompagnement

Il s’agit principalement d’accompagner les élus dans des démarches de prévention, de gestion de crise ou de sensibilisation de leurs administrés.

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L’événementiel

Le SMBVAS se tourne de plus en plus vers l’organisation d’évènements pour sensibiliser les divers publics cibles : colloques thématiques pour les élus, journées grand public comme la Fête de la Nature, visites terrain pour la profession agricole, etc.

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Les outils

Au fil des années, le SMBVAS s’est doté d’outils à vocation pédagogique afin de rendre lisibles au plus grand nombre les enjeux de la gestion des inondations, de l’eau et de l’aménagement du territoire.